L’histoire d’OpenClassrooms en vidéo

Nous avons récemment produit une vidéo sous la forme d’un mini-documentaire pour présenter l’histoire d’OpenClassrooms. Il est centré sur les co-fondateurs (Pierre et moi). Pas facile de faire quelque chose de satisfaisant tant il y aurait de gens à remercier, mais on sentait qu’il fallait le faire au moins une fois. 😇

Un peu d’archéologie (Site du Zéro v1)

Je suis retombé par hasard sur une sauvegarde du Site du Zéro v1, datant du début des années 2000 (le site avait été lancé fin 1999). Je me suis surpris à relire certains de ces cours que j’ai écrit il y a très longtemps. Peu d’entre eux ont survécu, à part quand même le cours HTML que je continue encore aujourd’hui à mettre à jour.

Il n’y a peut-être que moi que ça intéresse, mais au cas où il y ait des curieux parmi vous, j’ai décidé de publier ces archives. Relire le code source est presque aussi amusant que de relire ces cours. 😆

Les cours que j’ai retrouvés incluent HTML (le tout premier), Visual Basic, Worldcraft…

Consulter les archives du Site du Zéro v1

Bonne lecture !

Manifeste

Je souhaitais depuis longtemps résumer en une page ce qui me motive, ce qui me donne de l’énergie, ce qui guide mes décisions. J’ai enfin pris le temps de le faire sous la forme d’un manifeste, que je publie ci-dessous.


En 1999, j’avais 13 ans et cherchais des livres pour apprendre à créer des sites web

L’histoire a commencé simplement : je voulais apprendre à créer des sites web, mais je ne trouvais pas de ressources pour débuter. Il y avait bien des livres à la librairie près de chez moi, mais ils étaient tous clairement destinés à des professionnels. Quant aux sites web pour se former, en 1999, n’en parlons pas : c’est à peine s’ils existaient.

J’ai passé des années à comprendre ce pour quoi je me battais. D’ailleurs, je ne me bats jamais vraiment. Du moins, pas directement. Je préfère trouver des solutions, combler les manques. C’est ce que j’ai fait, en écrivant le cours dont j’aurais eu besoin. Il est devenu un site web, le Site du Zéro, puis une entreprise, OpenClassrooms. Les cours qu’on y trouve, tous accessibles gratuitement, bénéficient aujourd’hui à 2 millions de personnes chaque mois.

J’ai la chance inouïe de recevoir des témoignages en continu de gens qui me disent que ce que j’ai fait a eu un véritable impact sur leur vie professionnelle.

Je n’oublierai jamais comment, la veille de Noël, alors que je faisais des cadeaux de dernière minute avec ma sœur, j’avais été arrêté par cet étudiant sénégalais dans une rue d’Avignon. Il avait la chance de pouvoir suivre des études en France dans une école parce qu’il avait pu se former en ligne sur mes cours pour réussir le concours d’entrée. Il était livreur de sushis pour payer ses études et avait tenu à m’offrir une grande boîte de sushis pour me remercier (j’ai donc mangé des sushis à Noël !). Sa main tremblait au moins autant que la mienne quand il me l’a serrée.

Je n’oublierai jamais non plus comment cet autre étudiant, devenu Data Scientist à Paris, m’a raconté son histoire. Originaire d’une petite île du Pacifique, en Polynésie Française, il n’avait pas accès à internet. Il profitait de ses passages à Tahiti pour télécharger des cours et apprendre, seul, de retour sur son île. C’est ce qui lui a permis de trouver sa voie et de devenir ce qu’il est aujourd’hui. 


Petit à petit j’ai compris que ce que je menais était en fait bien un combat : celui de l’accessibilité à l’éducation. Je l’ai compris parce que, à chaque fois que je vois un étudiant se voir refuser d’apprendre pour une raison injuste (quelqu’un qui vous dit « ce n’est pas pour vous »), mon sang se met à bouillir. Je le sens sous ma peau. Ça me rend fou.

Je déteste autant cette sensation qu’elle ne m’énergise : je ne veux pas en rester là, je veux faire quelque chose.

Je crois qu’on ne choisit pas ce qu’on aime. Cela vient à nous, comme une évidence, si on prend le temps de s’écouter vraiment.
Je crois qu’il n’y a pas une voie royale pour les études, à suivre à tout prix pour avoir le meilleur poste et le meilleur salaire. Je crois d’ailleurs que c’est chiant, le meilleur poste et le meilleur salaire.
Je crois qu’il y a autant de voies que d’individus.
Je crois que tous les parcours sont atypiques parce que nous sommes uniques.
Je crois qu’il n’y a rien de plus beau et de plus apaisant que d’être enfin dans sa voie.

Je crois qu’on devrait être informés de tout ça. Et même plus : je le veux.

Je veux qu’on ait accès à une information complète, non biaisée, des métiers qui existent.
Je veux qu’on puisse se faire accompagner, sans jugement, pour découvrir ce qui nous plaît vraiment.
Je veux qu’on puisse se former, se tromper de voie, recommencer à tout moment de la vie.
Je veux qu’il y ait une solution précise pour chaque étudiant qui ne peut pas suivre une formation quand il n’a pas les prérequis.
Je veux qu’il y ait une solution quel que soit le handicap : auditif, visuel, moteur… financier.
Je veux une plus grande diversité de profils dans tous les métiers, parce qu’une société plus inclusive part de là.

Je veux beaucoup de choses. Mais c’est bien, c’est apaisant : je suis dans ma voie. Celle qui consiste à aider les autres à trouver la leur.

Mathieu Nebra

Sortez.

C’est une histoire que je raconte souvent aux gens qui me demandent comment je gère tout ce qui se passe chez OpenClassrooms. Vu de l’extérieur, on peut avoir l’impression que c’est difficile de ne pas devenir fou :

  • On est environ 100 personnes aujourd’hui (il y a un an, on était… 35)
  • Notre chiffre d’affaire a augmenté de +120% l’an dernier

Il n’y a pas de recette magique, mais je partage volontiers quelque chose que nous avons toujours régulièrement fait avec mon associé Pierre : nous sortons. Tous les deux, hors du bureau.

Tous les 6 mois, nous prenons un week-end de 3 jours hors des bureaux. Nous allons souvent dans un châlet dans les Alpes, et nous avons même poussé une fois jusqu’en Italie. La clé semble être d’aller aussi loin de la civilisation que possible, pour éviter toute distraction.

Qu’y faisons-nous ?

Nous parlons beaucoup.

Nous listons tout ce dont nous voulons parler. Tout ce qui nous passe par la tête.

Ensuite, nous en parlons, jusqu’à ce que nous tombions tous les deux d’accord sur des solutions. C’est plus facile que ça en a l’air pour nous, peut-être parce que nous nous sommes améliorés au fil du temps. La clé, c’est la pratique (comme un peu tout dans la vie). 😉

Les décisions les plus importantes ont été prises de cette façon. Une fois, nous avons décidé que nous en avions marre des pubs sur notre site et que vendre des livres n’allait pas nous permettre d’évoluer beaucoup. Nous avons choisi d’arrêter nos 2 principales sources de revenus… et nous avons décidé d’en démarrer une nouvelle, qui serait basée sur un modèle freemium.

Cela a pris 2 ans. Quand on y pense, c’était une des décisions les plus importantes et les plus positives que nous ayons pu prendre. Elle a permis le succès de l’entreprise qui a suivi.


Nous partons donc, et c’est aussi simple que ça. J’en parle aujourd’hui parce que j’ai l’impression que trop peu d’entrepreneurs semblent oser faire ça. Ce n’est pourtant pas comme si leur entreprise ou le monde allait s’écrouler en leur absence.

Partir nous a prouvé à chaque fois que cela nous aidait à percevoir les choses avec plus de hauteur de vue. Au sens figuré… comme au sens propre. 🌁

Passe ton bac d’abord !

La scène se déroule il y a quelques années.

Nous sommes en voyage de noces avec ma femme. Nous venons tout juste d’arriver à Chiang Mai, pour la suite de notre périple de 3 semaines en Thaïlande.

En descendant du bus, nous nous mettons en recherche d’un tuk-tuk (la version locale du taxi) quand 2 filles viennent nous proposer de partager le trajet.

Nous acceptons, nous sympathisons rapidement et nous leur demandons ce qu’elles font ici :

— On est des Pays-Bas, on voyage ensemble.
— Ah oui, combien de temps ?
— Oh, on ne sait pas trop, ça fait quelques mois, là on fait la Thaïlande puis ensuite on va aller en Inde on pense.
— Et vos études ? Vous les faites en parallèle ?
— Non, on vient d’avoir notre Bac (NdT : l’équivalent local en fait) et là on voyage. On fait beaucoup ça dans notre pays, on prend en général une année pour décider ce qu’on veut faire ensuite. Pas vous ?

Bah non, pas nous.

La photo souvenir de notre rencontre avec les étudiantes hollandaises en voyage

Notre système éducatif aime bien l’ordre. Il y a une voie à suivre. On passe le brevet, puis on choisit une option au lycée (de préférence S), puis on passe le Bac, puis on fait une licence et un master. Tout autre chemin est au mieux vu comme un accident, au pire comme un échec.

« Prendre une année pour voyager, ne rien faire de spécial, mais ils sont fous aux Pays-Bas ! »

Je me souviens que l’année du Bac était assez stressante (bon, d’accord, surtout la fin de l’année 😜). Le focus ? Réussir le Bac. Si tu n’as pas ton Bac, il paraît que tu ne pourras jamais trouver de travail, tu seras sans-emploi, puis sans-abri, tu feras la manche dans la rue.

Alors l’orientation dans tout ça ? Eh bien, je ne sais pas vous, mais de mon côté le peu de conseil en orientation que j’ai eu, c’était suite à des recherches sur internet et des salons. Quant aux profs, ils veulent bien aider mais ne sont pas formés à ça. Résultat des courses : ils vous conseillent une prépa, ou à la rigueur un BTS ou un DUT. D’accord, mais pour faire quoi ?

En vérité, on ne prend pas le temps de choisir ce qu’on veut faire. On décide un peu dans l’urgence, souvent par défaut sur (feu ?) Admission-Postbac.


On a toujours été habitué à ça, cela nous paraît être « normal », comme si c’était la seule façon de réfléchir à son orientation. Pourtant, il m’a suffi de voyager juste un peu pour découvrir que ce n’était pas partout comme ça.

« Prendre une année pour voyager, ne rien faire de spécial, mais ils sont fous aux Pays-Bas ! », me suis-je dit sur le coup.

Il est urgent de prendre le temps de respirer.

Aujourd’hui, avec du recul, je me demande si ce n’est pas l’inverse qui est fou. On est toujours en train de courir : contrôles, examens, diplômes… On ne sort pas la tête de l’eau un instant. Alors on choisit vite fait nos études supérieures tout en continuant à courir.

Et ensuite ? Si ça ne convient pas, on s’en rend généralement compte après avoir erré durant quelques années d’études ou, pire, après avoir commencé à travailler (ou, pire encore, jamais : on n’est pas heureux mais on ne sait pas pourquoi).

Or, c’est dans les moments de « pause » qu’on y voit plus clair sur ce qu’on aime vraiment faire.

Il est urgent de prendre le temps de respirer. Il ne faut pas avoir peur de chercher sa voie, en dehors du cycle scolaire.

Je me doute que vous pensez sûrement : « Que de temps perdu ! Pendant que les autres font des études, je vais prendre du retard ! ».

Je comprends enfin aujourd’hui que ce n’est pas du temps perdu, mais du temps précieux de gagné. Il vaut mieux prendre un peu de temps maintenant pour éviter d’en perdre beaucoup ensuite en se trompant de voie.


Alors, concrètement, comment faire ? Voici quelques pistes :

  • Prenez une année de césure après le Bac : oui, même si les autres ne le font pas tous. Le concept de l’année de césure n’est pas très développé en France, mais rien ne vous empêche d’en faire une ! A part la pression parentale peut-être (montrez-leur ce billet dans ce cas 😉 ) ?
  • Prenez une formation dédiée : elles commencent à apparaître, y compris dans les universités françaises. Vous n’avez même pas besoin d’une année complète : quelques 6 mois peuvent déjà vous apporter beaucoup ! Regardez notamment :
    – PaRéO à Paris-Descartes.
    – RE/Agir à Limoges.
    – Tremplin à Strasbourg.
    – Uncollege aux Etats-Unis (j’ai rencontré le fondateur récemment, à la base il voulait être fermier !)
  • Voyagez : c’est en allant voir ailleurs bien souvent qu’on sort la tête de l’eau. Alors n’ayez pas peur d’aller dans d’autres pays, découvrir d’autres cultures et d’autres façons de penser.
  • Testez des métiers : n’ayez pas peur de faire des stages, y compris pour des métiers très variés qui n’ont rien à voir avec vos études. Dites-vous que c’est juste pour goûter à l’expérience. Soyez curieux.

D’après l’expérience d’Uncollege, la plupart des étudiants ont besoin d’être un peu guidés. Il suffit d’avoir un suivi régulier par un mentor pour améliorer de façon très nette les résultats.

Mais avant tout, il faut être libre. Libre de s’ennuyer, voyager, sentir ce qui nous attire. C’est un peu perturbant après des années d’études à courir sur place, mais on se rend vite compte que ça fait un bien fou et que c’est vraiment utile.


Et vous, si vous êtes étudiants, qu’en pensez-vous ? Le feriez-vous ?
Si vous êtes déjà en poste, pensez-vous que ça vous aurait été utile avec du recul ?

Dites-moi tout, je suis curieux d’avoir vos réactions ! 😃

Pourquoi nous avons tous aimé “C’est pas sorcier”

Quand j’étais petit, les émissions scientifiques pour les jeunes étaient plutôt rares à la télévision. Il y en a une en revanche qui faisait l’unanimité et qui aura traversé le temps : “C’est pas sorcier”. C’est simple, l’émission aura tenu de 1993 à 2014 (plus de 20 ans à la TV, un record !).

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, les épisodes ressemblaient à ça :

Une telle longévité pour une émission de vulgarisation scientifique n’est pas le fruit du hasard. Quelque part, les concepteurs de l’émission ont trouvé une recette qui mérite d’être décortiquée. Je pense m’en être moi-même inspiré involontairement en concevant mes cours sur OpenClassrooms.

Alors, pourquoi avons-nous tous aimé “C’est pas sorcier” ?


Observations de terrain

L’équipe de l’émission n’avait pas peur de se déplacer. En effet, quoi de plus logique que d’aller observer des évènements sur le terrain pour ensuite se poser des questions ? C’est ce que nous faisons tous naturellement depuis que nous sommes nés (nous avons parfois tendance à l’oublier !).

Encore fallait-il le faire et mouiller sa chemise pour, par exemple… escalader des glaciers :

L’un des animateurs, Fred, en pleine ascension d’un glacier pour l’émission

Le concept mobile de l’émission a été introduit dès le début, grâce à un camion “C’est pas sorcier” (sorte de laboratoire mobile) :

Le célèbre camion C’est pas sorcier

Les maquettes

Les maquettes viennent tout de suite à l’esprit quand on pense à l’émission. C’est simple, il y en avait dans tous les épisodes. Elles étaient à la fois simples et riches, avec une petite touche d’interactivité.

Jamy aux commandes des maquettes

Ce côté “fait main” et interactif des maquettes a grandement contribué au succès de l’émission.

Pour la petite histoire, vers la fin l’émission aura tenté de passer à des animations 2D et 3D (plus “modernes”), avant de faire rapidement marche arrière.

Il ne suffit pas d’utiliser des outils numériques pour que cela soit plus pédagogique. C’est à mon sens souvent le contraire : des objets physiques sur une maquette nous permettent de nous relier plus facilement aux concepts, qui paraissent du coup bien moins abstraits.

Jeu des questions / réponses

Le fait qu’il y ait 2 animateurs dans chaque épisode (+ une voix off) n’est pas un hasard non plus :

  • L’un voyageait et observait, ce qui amenait à se poser des questions.
  • L’autre pouvait alors répondre, sur la base de maquettes.

Ce jeu de questions / réponses permettait de se mettre dans la tête du spectateur… qui se posait à coup sûr les mêmes questions. Il avait donc les réponses sans avoir besoin de demander.

Une petite TV dans le camion permettait de faire la passerelle entre les 2 animateurs :

“Eh Jamy, tu sais comment ça marche toi le portable ?”

J’ai moi-même usé et abusé du concept des questions / réponses dans les cours dès les débuts du Site du Zéro puis encore aujourd’hui sur OpenClassrooms. Comme j’étais seul en revanche, je me posais les questions et j’y répondais, de façon un peu schizophrénique. 😜

L’humour

C’est à mon sens un élément crucial dans l’émission. Les blagues et jeux de mots, qu’ils soient drôles ou pas, montrent que les présentateurs savent rire d’eux-mêmes et qu’ils ne se prennent pas trop au sérieux. Cela donne d’eux une image accessible.

Il ne faut pas sous-estimer ce point, il est essentiel. En jouant sur le ridicule, on se défait de l’image du professeur sur son estrade, le “sachant” inaccessible auxquels les élèves doivent rêver de ressembler.

En se montrant simples et drôles, les présentateurs de C’est pas sorcier ont fait tout le contraire : ils ont montré qu’ils étaient comme leurs spectateurs.

Ce bêtisier devrait vous convaincre que le but recherché est atteint. 😅

Une clé : la passion

Si on observe quelques instants, on ne peut pas la manquer. La passion pour la vulgarisation scientifique se voit clairement dans l’émission. Elle est là, en filigrane, depuis les débuts.

C’est d’elle que découle tout le reste. Sans passion, ils ne se seraient pas déplacés sur le terrain, ils n’auraient pas pris le temps de concevoir les maquettes ou n’auraient certainement pas osé faire des jeux de mots.

La passion est contagieuse. Elle se voit dans une somme de petits détails, comme l’émerveillement, l’étonnement, les sourires…

Contrairement aux points précédents, il n’y a pas de recette magique pour générer de la passion. Si elle n’avait pas été là dès le début, la sauce n’aurait pas pris. Il fallait donc que les présentateurs, en véritables entrepreneurs, prennent leur bâton (ou camion) de pèlerins pour aller transmettre leur passion.

Rien que pour ça et pour tout le reste, Fred, Jamy, Sabine : un grand merci. 🙏


Bonus : l’émission est définitivement arrêtée, mais toutes les vidéos sont disponibles gratuitement sur Youtube. Bon binge watching. 🤓

Le Customer Service est mort…

… Vive le Student Success ! 🙌

Quand nous avons fondé OpenClassrooms avec mon associé Pierre, nous avons commencé par suivre le manuel de la parfaite petite entreprise en bons petits soldats :

— Il faut un service financier.
— Ah bon ok.
— Il faut un management, avec un codir ou un comex mensuel.
— Ah ok ok.
— etc.

Naturellement, quand on a commencé à avoir des clients (allelujah !), on s’est dit qu’il nous fallait un… service client.

A l’école et dans les médias, on nous a appris qu’un service client, c’était ça :

« Hey, salut ! Je suis là pour vous aider ! Enfin, pas plus de 2 min 30, après c’est pas bon pour mes stats et il faut que je passe au client suivant là y’a mon manager qui me regarde bizarrement… »

Cette approche que l’on connaît tous, chez OpenClassrooms on a vite senti que ça n’allait pas le faire :

  • On ne fait que répondre aux demandes entrantes. On ne se préoccupe jamais de savoir si tout va bien : on attend qu’il y ait un problème pour agir.
  • On essaie de passer le moins de temps possible pour optimiser les coûts.
  • On utilise des réponses scriptées pour… ben… optimiser les coûts.

Les clients ne seraient donc que des gens qui ont des « problèmes » qui nous coûtent de l’argent ?

Pourquoi il fallait changer de nom

Après avoir observé avec attention ces derniers mois nos étudiants chez OpenClassrooms, nous avons maintenant une idée claire de leurs besoins (un indice : non ça ne consiste pas à monter un plateau de téléconseillers qui lèvent le pouce face à la caméra).

Nous sommes maintenant convaincus que dépenser plus rapportera plus aux étudiant·e·s comme à l’entreprise sur le long terme.

Nous avons voulu prendre le contre-pied du réflexe qui consiste à optimiser les coûts. Nous avons choisi de dépenser autant qu’il le faudrait pour le succès de nos étudiant·e·s… parce que nous sommes maintenant convaincus que ça apporterait plus aux étudiant·e·s comme à l’entreprise sur le long terme.

C’est là que nous est venue une idée : nous n’avons pas besoin d’un support client. Nous avons besoin d’une équipe Student Success.

Je sais ce que certains d’entre vous doivent se dire : « Ah, encore de la novlangue de startup cool ! Tiens on me l’avait pas encore faite celle-là, le Student Success ». Comme je comprends votre scepticisme ! S’il suffisait de maquiller les problèmes en changeant de vocabulaire, ce serait trop simple.

Mais paradoxalement, nous avons compris que nous ne réussirions pas en gardant le mot « support client » qui est trop connoté. Il nous fallait un nouveau mot, mais… ce ne serait pas suffisant.

Le lifelong coaching sera notre réponse au lifelong learning.

Nous avons voulu créer un métier très différent. Nous avions donc besoin d’un mot différent. C’est là que nous est venue l’idée de créer un nouveau métier : le Student Success.

Que fait le Student Success ?

Les Student Success Specialists chez OpenClassrooms ont des missions larges et variées. Jugez par vous-mêmes :

  • Conseiller nos futurs étudiants dans leur orientation. Quelle est la formation la plus adaptée ?
  • S’assurer que chaque étudiant a un mentor et que leurs sessions ont lieu régulièrement.
  • Suivre chaque étudiant·e comme si c’était son poulain, pour s’assurer qu’il/elle progresse bien et à bon rythme. Si ce n’est pas le cas, engager la conversation pour comprendre ce qui ne va pas et proposer des solutions.
  • Répondre aux demandes des étudiant·e·s qui ont des questions sur le fonctionnement de leur formation.
  • Féliciter chaque étudiant·e après l’obtention de son diplôme.
  • Accompagner les étudiant·e·s diplômé·e·s dans leur recherche d’emploi et fêter à nouveau avec eux la réussite de cette étape importante. C’est le succès. 🎉

Vous noterez que l’objectif ne s’arrête pas au diplôme : il est d’amener chacun vers un emploi. Nous garantissons l’emploi, cela fait partie de notre mission. Tous nos efforts doivent être tournés dans ce sens.

Nous pensons que nous devrons aller encore plus loin à terme. Même après l’emploi, nous devrons nous assurer que tout se passe bien pour notre ex-étudiant·e. Le lifelong coaching sera notre réponse au lifelong learning.

Les Student Success Specialists sont les gardien·ne·s du temple chez OpenClassrooms.

Les Student Success Specialists sont donc là pour s’assurer qu’OpenClassrooms ne faillisse pas dans sa mission. Ce sont les gardien·ne·s du temple.

Les habitudes des (bons) candidats en entretien

Pratiquement tout le monde est amené un jour à passer des entretiens de recrutement. Cet exercice peut certes varier d’une entreprise ou d’un métier à l’autre, mais il y a toujours des points communs à tous les entretiens.

Pourquoi certains entretiens sont réussis ? Pourquoi, à l’inverse, vous avez l’impression d’être passé à côté de l’entretien et l’entreprise choisit finalement un autre candidat ?

Un bon moyen de “comprendre” les entretiens de recrutement consiste à… en faire passer. Si vous avez l’occasion d’observer ou participer à un entretien de recrutement dans votre entreprise, faites-le. Vous verrez l’exercice sous un nouveau jour et comprendrez bien mieux ce qu’une entreprise peut attendre de vous.

Alors, qu’est-ce qui fait qu’un entretien est réussi ?

Pour ma part, je me suis retrouvé récemment à faire passer un bon nombre d’entretiens pour plusieurs postes au sein d’OpenClassrooms. J’ai pu voir de tout : des très bons comme des très mauvais candidats (du moins à mes yeux). A force de voir les mêmes erreurs, ou au contraire les mêmes “bons trucs”, je me suis dit que j’en ferais une petite liste que je vous résumerais ici.

Avertissement : cette liste n’est certainement pas complète et peut-être que dans certains cas mes conseils se révèleront inadaptés. Gardez donc votre esprit critique et adaptez-vous à votre interlocuteur ! 😉


Rédigez une lettre de motivation personnalisée

Toutes les bonnes candidatures étaient personnalisées. Qu’il s’agisse d’un mail ou d’un formulaire rempli en ligne, les bons candidats ont tous fait l’effort d’expliquer en quoi le poste les intéresse et pourquoi ils sont des candidats pertinents.

Ne copiez-collez pas la même motivation générique. Personnalisez vraiment pour chaque entreprise. Lorsque la motivation n’est pas personnalisée, on le voit tout de suite et on a l’impression que vous postulez un peu partout au cas où pour voir.

Pour la longueur, pas besoin de faire long (5–6 paragraphes font bien l’affaire). Inutile de faire un document à part, sauf si on vous le demande. Et laissez tomber les lettres de motivation manuscrites : j’en vois encore (peu), mais à chaque fois elles me rappellent ce prof qui m’avait dit de privilégier l’écriture manuscrite. Non vraiment, croyez-moi, ce n’est pas la peine. Passez plutôt du temps à personnaliser la lettre.

Personnalisez aussi le CV

Les bons candidats avaient tous personnalisé aussi leur CV. Je sais, vous vous dites “à quoi bon, un CV ça ne change pas ?”, mais je vous assure que ces petits détails font la différence.

A minima, indiquez en haut du CV le poste que vous recherchez (si possible le même que celui demandé par l’entreprise ou un synonyme). Ajoutez quelques mots, toujours en haut du CV, pour qu’on comprenne en quoi votre candidature est unique et ce que vous recherchez.

Il n’est pas forcément nécessaire de changer le reste du CV à chaque fois, mais posez-vous quand même la question. Vos expériences de vendeur, même en job étudiant, ont intérêt à être mises en avant si vous postulez pour un poste de commercial (n’hésitez pas à mettre les bons mots-clés en gras). En revanche, si vous manquez de place, ne vous forcez pas à laisser les expériences ou diplômes qui ont moins d’intérêt.

Le CV n’a pas besoin d’être exhaustif : il doit avant tout résumer pourquoi vous êtes la bonne personne pour ce poste du premier coup d’oeil.

J’en vois venir qui vont dire “mais ça revient à maquiller la réalité !”. Non, ce n’est pas maquiller la réalité : c’est montrer que vous avez compris ce qui est demandé sur ce poste et que vous savez synthétiser les informations les plus pertinentes.

Arrivez à l’heure

OK, j’enfonce ici des portes ouvertes, mais il va de soi qu’il faut arriver à l’heure en entretien. Prévoyez large pour les transports s’il le faut, mais ne manquez pas votre heure de rendez-vous.

La plupart des bons candidats arrivent soit à l’heure pile (à se demander s’ils attendent devant la sonnette pour sonner à la seconde près !), soit 10–15 minutes avant. Arriver trop à l’avance (30 min) n’est pas forcément gênant mais peut envoyer un mauvais message (êtes-vous trop stressé·e ?). Je recommande plutôt d’éviter.

Amenez des CV

Je ne suis pas forcément un grand fan du CV papier (chez OpenClassrooms on se partage votre CV PDF ou profil LinkedIN en amont de l’entretien), mais j’ai toujours apprécié de voir des candidats avec 2–3 CV sur eux “au cas où”. Vous faites déjà passer un bon message : vous êtes prévoyant·e, organisé·e.

Accessoirement, si l’entreprise n’était pas bien préparée, ce qui arrive, on vous en sera reconnaissant et vous ferez gagner du temps à tout le monde.

Posez des questions pertinentes sur le poste

On devrait normalement vous demander si vous avez des questions à poser vous aussi. Surtout, n’hésitez pas !

C’est d’ailleurs ma question favorite : “Quelles questions souhaitez-vous poser ?”. J’adore la poser car c’est une question très ouverte qui m’en dit beaucoup sur les candidats. S’ils me répondent “aucune”, je suis déçu, je sens qu’ils sont stressés et qu’ils n’osent pas faire de faux pas.

Au contraire, s’ils posent des questions, je vois qu’ils sont curieux et j’apprends ce qui les intéresse. Les bons candidats (qu’on a fini par recruter) ont tous posé des questions pointues, précises, pertinentes. Ce sont des questions auxquelles on commence par répondre “Bonne question !”.

Que ce soit pour clarifier des missions du poste ou mieux comprendre le business model de l’entreprise, montrez votre curiosité et votre sagacité !

Soyez synthétique

On vous pose une question, vous vous lancez dans une longue tirade de 10 minutes et on ne peut plus vous arrêter ?

BIIIP ! Mauvais signal.

Les bons candidats répondent aux questions sans circonvolutions interminables. Si on souhaite en savoir plus, il suffit de leur demander.

Cela m’arrive encore souvent d’avoir un candidat qui prend un quart d’heure pour se présenter, ou qui me perd complètement en répondant à une question… Je trouve impoli de couper (quoique parfois je suis bien obligé), mais c’est vraiment épuisant… pour moi en tout cas.

Rédigez un follow-up après l’entretien

Généralement le soir même après l’entretien, les bons candidats font ce qu’on appelle un “follow-up”. Ils rédigent un court mail pour remercier de l’entretien, résumer ce qu’ils ont compris (en faisant là encore preuve de synthèse) et indiquent en quoi leur perception du poste a changé ou s’est renforcée. Ils se montrent disponibles pour la suite.

Là encore, si ma mémoire est bonne, les bons (voire très bons) candidats font tous cela. Ca prend peu de temps, mais l’effet est garanti.

Ne. Mentez. Jamais.

Je pense que s’il y avait un conseil à retenir, c’est avant tout celui-là. Je sais, je sais, ça va peut-être à l’encontre des conseils que votre entourage vous a déjà donnés (“surtout, ne dis pas ça, et si on te demande ça, dis plutôt ça, là fais bonne figure”).

Chez OpenClassrooms et dans d’autres startups de ma connaissance, l’honnêteté intellectuelle est au contraire un critère essentiel. Mentez une fois, et si je m’en rends compte, je suis sûr de ne pas avoir envie de continuer avec vous, même si vous avez été génial·e par ailleurs.

J’apprécie les candidats qui reconnaissent sans détours quelque chose qui ne les valorise pas et qui montrent comment ils comptent s’améliorer. Vous n’avez pas lu le cours “How do we work at OpenClassrooms ?” avant l’entretien ? J’aurais préféré que ce soit le cas, mais assumez et dites que vous le ferez après l’entretien. Si vous me faites croire que vous l’avez lu et que je vois que ce n’est pas le cas, nous ne pourrons jamais travailler ensemble.

La confiance, c’est tout. Commencez sur de bonnes bases !


J’espère humblement que ces conseils pourront vous être utiles. A minima, vous serez en tout cas mieux préparé·e·s si vous venez en entretien chez OpenClassrooms (parce que oui, on recrute !).

Jouez les concierges de votre boîte !

Il arrive fréquemment que des personnes me demandent ce que des fondateurs de startup font de leurs journées. Ils s’imaginent un « emploi du temps super tendu » avec beaucoup de « réunions importantes », des milliers de décisions business critiques à prendre, des signatures à faire… bref, une vie de super héros. C’est vrai que nous avons beaucoup à faire, mais nous avons aussi besoin de dormir de temps en temps !

Au cours des 10 dernières années, j’ai eu la chance d’être un développeur, un directeur technique, un directeur éditorial et un auteur de cours dans ma propre entreprise (et aussi le type connu pour être celui qui passe frénétiquement l’aspirateur pendant les mises en prod importantes, mais c’est une autre histoire). Avec autant de rôles, il est parfois difficile de savoir ce qu’on fait vraiment.

Il n’y a pas si longtemps, j’ai enfin découvert le titre qui résumait le mieux ce que je fais depuis un certain temps :

Je suis un concierge.

Comment ça ?! Un concierge ?

Oui ! Il semble que le terme exact soit : Concierge MVE.

MVE signifie « Minimum Viable Experiment » (expérimentation minimum viable), par contraste avec MVP, « Minimum Viable Product » (produit minimum viable).

Il est souvent difficile de tester de nouvelles idées pour un produit. Souvent, c’est le boss qui a une Super Idée ™, qui écrit ça et l’envoie à une équipe technique pour qu’elle travaille pendant des mois pour en faire une réalité.

Je pense que c’est dangereux de fonctionner de cette façon. Comment savez-vous si l’idée de départ était bonne ? Pourquoi vous attendez-vous à ce que ça soit la direction qui ait le monopole des bonnes idées ?

Pourquoi vous attendez-vous à ce que ça soit la direction qui ait le monopole des bonnes idées ?

Vous voulez être certain·e que l’idée est bonne, mais vous ne voulez pas perdre des milliers d’heures de travail pour le vérifier. Ceux qui ont lu Lean Startup tentent en général de créer un MVP (en codant la version minimale du produit).

D’autres personnes ont poussé l’idée à l’extrême. C’est là qu’entre en jeu… le concierge MVE. C’est un peu ce que je fais. 😎

Au lieu de dire aux gens que j’ai eu une idée géniale la dernière fois que je prenais un verre, j’essaie de me débrouiller seul et de rendre cette idée réelle sans coder quoi que ce soit. Je fais tout à la main pour expérimenter l’idée. A ce moment précis, il n’y a pas de produit. Ou, pour dire les choses d’une autre façon, je suis le produit.

C’est difficile d’imaginer comment faire cela sans coder quoi que ce soit, mais d’après mon expérience il y a toujours un moyen (quoique parfois fatiguant car très répétitif). Parlons de quelques cas concrets !

Quelques cas concrets

Les mentors

A un moment donné de notre histoire, nous voulions tenter d’utiliser des mentors pour guider et accompagner les étudiants sur OpenClassrooms. Nous ne savions pas si ça fonctionnerait. Nous n’avions aucune idée de la façon dont ils devraient accompagner les étudiants par visioconférence.

Ca nous aurait pris plus d’un an pour construire la plateforme complète : outils de réservation, de conférence, de validation et de feedback… Ca nous aurait pris une grande quantité d’énergie, pour des résultats absolument incertains.

Au lieu de ça, j’ai décidé que je ferais tout à la main moi-même au début. Je serais le mentor, je gèrerais les premières sessions manuellement et déciderais ce qu’il faudrait faire ensuite. J’ai utilisé à ce moment-là Skype pour les visioconférences, j’ai envoyé des invitations manuelles sur Google Calendar, j’ai écrit des notes dans des Google Docs séparés, etc.

Vous ne voulez pas perdre trop de temps et d’argent à construire quelque chose dont personne ne veut.

Cela s’est révélé d’une grande valeur (et est devenu l’un de nos produits principaux). Plus tard, quand j’ai fini par avoir trop de travail en tant que mentor moi-même, j’ai commencé à rechercher d’autres mentors. Quand faire les choses à la main dans des Google Docs est devenu trop délicat, j’ai pu dire aux développeurs de quoi nous avions besoin exactement sur le site.

Ce processus s’est révélé très efficace :

  • Je n’ai pas eu besoin de demander de l’aide au début, j’ai pu commencer à travailler immédiatement.
  • Je savais de quoi j’avais vraiment besoin lorsque j’ai commencé à parler aux développeurs.

Et si vous lanciez Deliveroo ?

Maintenant, essayez de faire le même exercice. Imaginez comment vous lanceriez une start-up de livraison à domicile comme Deliveroo, si vous en étiez le fondateur ou la fondatrice.

Votre premier réflexe sera probablement de vous dire :

  • « Ok, il faut que j’embauche des personnes avec des vélos »
  • « Et il faudrait que j’aie une liste de restaurants en ligne, avec leurs menus »
  • « Les gens devraient pouvoir payer par carte de crédit »
  • etc.

Cela vous prendrait beaucoup de temps à construire. Vous avez d’abord besoin de vérifier si c’est un service que les gens veulent vraiment utiliser, et vous ne voulez pas perdre trop de temps et d’argent à construire quelque chose dont personne ne veut.

Trouver comment faire les choses sans coder s’est révélé difficile pour moi.

Comment feriez-vous cela en tant que concierge ? La meilleure façon serait de tout faire à la main au départ : prenez un vélo, allez chercher les commandes directement auprès des clients, voyez s’ils aiment ce service et s’ils en redemandent. Ensuite, quand vous commencez à avoir trop de travail, proposez petit à petit un moyen de faire les commandes en ligne et trouvez des personnes pour vous remplacer dans les livraisons à vélo.

Vous apprendrez beaucoup car vous parlerez directement à vos clients.

Un dernier conseil

Cette méthodologie s’est révélée très efficace pour moi et, au final, pour OpenClassrooms. Toutes les idées ne sont pas bonnes (loin de là !). En fait, ce n’est pas tant qu’il y a des bonnes et des mauvaises idées, mais plutôt des idées qui ont besoin d’être améliorées. En faisant le travail vous-mêmes, vous saurez bien plus vite ce que les gens attendent.

Trouver comment faire les choses sans coder s’est révélé difficile pour moi. Vous devez être créatif et ne pas avoir peur de faire les choses à la main. J’ai lu que certains entrepreneurs expérimentés conseillent de « faire des choses qui ne passent pas à l’échelle » (« do things that don’t scale »). Je pense que c’est un bon moyen d’oser faire les choses à petite échelle, en se confrontant à la réalité du terrain.

Si votre idée est bonne, vous devriez bientôt être débordé·e de travail. C’est bien. Ca veut dire que vous êtes sur la bonne voie. Vous pouvez commencer à construire le produit et à déléguer à d’autres personnes.

Avec le temps que vous venez de libérer, vous pouvez maintenant recommencer à tester de nouvelles idées folles !